Chikungunya : le nombre de cas autochtones s’envole en France

Les cas autochtones de chikungunya continuent d’augmenter en France continentale ces derniers jours, d’après Santé publique France. Cet été a été marqué par une hausse significative des maladies virales transmises par les moustiques, apparues plus tôt qu’à l’accoutumée et touchant désormais un territoire plus vaste.

Chikungunya : une accélération inédite des cas en métropole

Le nombre de cas autochtones de chikungunya progresse à un rythme jamais vu en France. Selon le dernier bilan de Santé publique France publié le 27 août, 228 cas ont été recensés depuis début mai en métropole, contre 154 seulement une semaine plus tôt.

Un phénomène d’ampleur inédite. « Une telle précocité dans la saison d’activité du moustique et un nombre aussi élevé d’épisodes n’avaient jamais été observés jusqu’à présent », souligne l’agence nationale de santé publique.

Cette année, entre le 1er mai et le 26 août, 946 cas importés ont été constaté. À titre de comparaison, l’année 2024 n’avait enregistré que 34 cas importés et un seul cas autochtone, identifié en Île-de-France.

Depuis juin, plusieurs régions métropolitaines ont rapporté des cas autochtones de chikungunya. Trois foyers principaux se distinguent par leur ampleur : Vitrolles dans les Bouches-du-Rhône (36 cas), Fréjus dans le Var (31 cas) et Bergerac en Dordogne (30 cas). Pour la première fois, les régions Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Bourgogne-Franche Comté sont touchées. 

Carte des localisations des cas de chikungunya autochtones en France métropolitaine en 2025

La circulation du virus entre La Réunion et la métropole

L’ampleur et la précocité des foyers de chikungunya observés cette année en métropole s’expliquent par l’épidémie majeure qui a touché La Réunion et la zone de l’océan Indien. La souche virale en circulation, particulièrement bien adaptée au moustique Aedes albopictus, a trouvé en métropole un terrain favorable pour s’installer.

Entre le 1er mai et le 26 août, 722 des 946 cas importés détectés en métropole concernaient des voyageurs revenant de La Réunion, selon Santé publique France.

Sur place, la situation s’est toutefois améliorée. D’après le dernier bilan publié le 18 juin, les indicateurs sont en baisse depuis fin avril et l’épidémie est désormais considérée comme « de faible intensité ». Le virus circule néanmoins toujours, avec de nouveaux cas confirmés. Depuis le début de l’année, près de 54 000 cas ont été enregistrés sur l’île et l’épidémie a provoqué 27 décès, principalement chez des personnes âgées de plus de 65 ans et présentant des comorbidités.

Se protéger du chikungunya : gestes simples et solutions efficaces

Pour limiter le risque de piqûres, les gestes de base restent essentiels, comme installer des moustiquaires et porter des vêtements longs et amples. 

Il est également crucial de supprimer les eaux stagnantes autour de son habitation, pour éviter de produire du moustique tigre dans son propre jardin. En effet, le moustique tigre ne se déplace jamais à plus de 100 mètres de son lieu de naissance !

Pour aller plus loin, les pièges mécaniques comme ceux proposés par Qista permettent de réduire efficacement la population de moustiques dans le jardin, créant ainsi une barrière de protection entre les zones de vie (terrasses, piscine…) et celles du moustique. Cette approche écologique lutte contre le moustique sans produits chimiques, préservant l’environnement, les humains et les animaux.