Le rôle de la chauve-souris dans la lutte anti-moustique

Essentiellement insectivores, les chauves-souris ont un rôle majeur et souvent méconnu dans la régulation écologique du moustique.

Souvent associée au vampirisme, la chauve-souris est en réalité bien plus amatrice d’insectes que de sang. Mais dans le domaine des suceurs de sang, le moustique, lui, dispose d’une réputation déjà bien affirmée et la chauve-souris est l’un de ses principaux prédateurs à l’état naturel.

3000

Moustiques

En moyenne, chaque nuit, la chauve-souris dévore l’équivalent en poids de 3000 moustiques.

De manière générale, la chauve-souris insectivore se nourrit quotidiennement d’un tiers de son poids en insecte. Mais certaines peuvent ingurgiter de bien plus grandes quantités, jusqu’à l’équivalent de leur poids total.

Le rôle de la chauve-souris dans l'environnement

Souvent porteuse d’une mauvaise réputation, la chauve-souris est un animal inoffensif qui joue un rôle très important dans l’équilibre écologique, notamment dans la lutte naturelle contre le moustique et les autres insectes.

En tant que prédateur, le chiroptère agit comme un insecticide naturel et s’avère être un véritable régulateur des populations d’insectes nuisibles ou ravageurs. Il permet notamment d’accompagner une lutte contre le moustique écologique et une protection des cultures agricoles respectueuse de l’environnement.

En termes d’efficacité, on peut citer comme exemple le cas de la petite chauve-souris brune qui est capable de manger l’équivalent de son poids en insectes en l’espace d’une seule nuit.

Les chauves-souris jouent également un rôle important dans la conservation de la diversité végétale : certaines espèces de chauves-souris sont nectarivores contribuent à la pollinisation. D’autres, frugivores, participent à disperser les semences à travers différents écosystèmes.

Leurs fèces, appelées guano, s’avèrent être un engrais naturel azoté très efficace.

70

%

70 % des chauves-souris du monde sont insectivores.

Préserver la chauve-souris par l'installation des nichoirs

Si la lutte contre le déclin de la chauve-souris est aujourd’hui bien engagée au niveau mondial par de nombreux acteurs, chacun peut aussi agir à son niveau en installant un gîte artificiel pour accueillir le mammifère.

Il est essentiel de rappeler que ces mammifères ne sont pas des rongeurs, ils ne provoquent de dégâts ni dans les murs, ni dans la charpente.

L’installation d’un nichoir à chauve-souris permet par exemple de réinsérer l’animal en milieu urbain et de lutter activement contre le moustique sans aucune utilisation d’insecticide. Il suffit simplement de l’installer sur la façade de votre maison ou sur le tronc d’un arbre et de laisser la nature agir.

Le nichoir à chauve-souris Qista complète parfaitement l’action du piège à moustique Smart BAM. Il vous aide à capturer plus de moustiques tout en participant à la réintégration de la chauve-souris en milieu urbain.

LA CHAUVE-SOURIS

Les chiroptères, plus couramment appelés chauves-souris, sont des mammifères nocturnes capables d’écholocation pour s’orienter dans le noir. Ce sont les seuls mammifères capables d’effectuer un vol actif (avec battement d’ailes).

L’hiver, elles hibernent entre 3 et 5 mois, la plupart du temps dans une période allant de novembre à mars. Elles s’abritent alors dans des endroits dont la température est constante (grottes, tunnels, combles, caves…) et leurs fonctions vitales se mettent au ralenti. Lors de l’hibernation, la température de leur corps est à peine supérieure à celle de l’air ambiant. Lors du réveil, la remise en fonction du métabolisme demande beaucoup d’énergie et leur rythme cardiaque passe d’une pulsation chaque 3 minutes à 400 par minute.

Compte tenu de leur petite taille, les chiroptères ont une longévité exceptionnelle pouvant atteindre 39 ans pour certaines espèces.

Un mammifère protégé

En France, depuis 1981, toutes les espèces de chauve-souris présentes sur le territoire sont protégées par arrêté ministériel.

19 espèces sont classées dans la liste rouge de la faune menacée de France et 13 espèces sont présentes sur la liste rouge de l’UICN. En effet, dans les zones densément peuplées, intensivement cultivées ou déforestées, la plupart des populations de chiroptères est en forte régression ou a localement disparu.

L'humain à l'origine du déclin

L’activité humaine est bien souvent responsable du déclin du mammifère, que ce soit de manière directe ou indirecte.

 

Parmi les raisons de la disparition de la chauve-souris dans certaines zones, on peut notamment citer :

  • la fréquentation du monde souterrain : spéléologie, visite de grottes… , les vibrations d’engins de chantiers ainsi que les déflagrations (armes à feu – chasse, ball-trap ou exercice militaires -, feux d’artifices, pétards…) près des lieux d’hivernages ou de sommeil les mettent en danger en période d’hibernation car le moindre dérangement provoque des réveils brutaux causant une importante déperdition d’énergie qui peut leur être fatale.
  • l’utilisation immodérée des pesticides et autres produits phytosanitaires qui réduit fortement la faune entomologique, sa principale source de nourriture
  • la pollution lumineuse qui nuit à leur mode de vie nocturne
  • la modification de leurs gîtes de reproduction par l’amélioration de l’habitat humain qui ne leur laisse plus d’accès aux zones non occupées pour nicher

L'EXPÉRIENCE DE GAINESVILLE PAR L'UNIVERSITÉ DE FLORIDE

La chauve souris remplace les insecticides chimiques

Pour confirmer la fonction de démoustication naturelle de la chauve-souris, une expérience a été menée sur le sujet dans les années 1990 par l’université de Floride (UF), située à Gainesville.

Alors envahie par les moustiques, l’université a installé en 1991 d’immenses abris à chauve-souris avec une capacité d’accueil totale de 200 000 individus et des conditions d’accueil idéales pour le mammifère.

Après presque 7 ans, le pari était réussi : environ 70 000 individus peuplaient l’abri et consommaient chaque nuit autour de 60 millions d’insectes nuisibles. L’université a ainsi pu s’affranchir des insecticides chimiques et réaliser d’importantes économies.

Après la réussite de cette première installation, l’université de Floride a prolongé l’expérience en installant un deuxième parc d’abris.

Les chauves-souris de l’université de Floride ont un espace dédié sur le site internet du Florida Museum  (partenaire de l’UF) qui permet d’accéder à de nombreuses ressources sur cette expérience.

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