En France, les maladies transmises par piqure de moustiques nous paraissent être un risque trop lointain pour s’en préoccuper. Pourtant, au 31 octobre, Santé Publique France dénombre déjà 65 cas de dengue autochtones pour l’année 2022. Aujourd’hui, la dengue a également atteint la Corse, avec un premier cas détecté le 4 octobre 2022.
Dans le monde, l’Organisation Mondiale de la Santé dénombre 50 millions de cas de dengue par an, et la moitié de la population mondiales est désormais exposée à des risques de contraction de la dengue. Les cas de dengue sévère, aussi appelée dengue hémorragique, sont principalement identifiés et Amérique latine et en Asie.
Dans cet article, nous répondrons aux principales questions : Qu’est-ce que la dengue ? Quels-en sont les symptômes ? Comment arrive-t-elle et se répand-t-elle en France ? Et surtout, comment limiter les risques ?
La dengue sévit habituellement dans les zones tropicales, telles que la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, les iles de l’Océan Indien et du Pacifique. Le climat y est particulièrement favorable à la prolifération des moustiques vecteurs de maladie. La chaleur et l’humidité sont les conditions idéales pour la reproduction et la ponte des moustiques tigres.
Nous avons régulièrement des cas de dengue en France métropolitaine, qui concernent des personnes revenant de voyage en zone tropicale. On parle alors de cas importés.
Aujourd’hui, la dengue touche également des personnes n’ayant pas quitté le territoire français durant les semaines précédant les premiers symptômes : des cas autochtone. Le moustique tigre est vecteur de maladie : il peut transmettre le virus d’un cas importé, vers une personne n’ayant pas voyagé.
Les cas autochtones détectés concernent principalement le sud de la France :
La dengue est un virus qui n’est pas contagieux. Cette maladie passe par un moustique vecteur. La dengue est principalement transmise par les piqures de moustique. Cependant, il peut arriver, de façon plus exceptionnelle, qu’elle soit transmise d’homme à homme par transfusion, ou par la greffe d’organes ou de cellules.
La maladie de la dengue est transmise par le moustique vecteur Aedes albopictus, aussi appelé communément moustique tigre. Elle passe également par le moustique Aedes aegypti, mais celui-ci n’est pas présent en Europe. La femelle moustique peut produire jusqu’à cinq cycles de ponte. Pour chacun de ces cycles, elle aura besoin de faire le plein de sang. Si lors d’un repas de sang, elle est interrompue, elle piquera à nouveau jusqu’à obtenir assez de sang pour ses œufs. Si une femme moustique pique plusieurs personnes, dont une personne porteuse du virus de la dengue, elle le transmettra. C’est ainsi que nous passons de cas de dengue importés, à des cas autochtones.
Dans 50 à 90% des cas, la dengue peut être complètement asymptomatique. Dans le cas inverse, les premiers symptômes de la dengue arrivent en moyenne dans les 4 à 7 jours après la piqure du moustique porteur du virus.
Et plus rarement :
Malgré ces symptômes invalidants, la dengue n’est pas dangereuse. Cependant, ce virus présente un risque hémorragique. C’est pourquoi les traitements inflammatoires non stéroïdiens et l’aspirine sont contre indiqués.
Actuellement, le vaccin contre la dengue a reçu une autorisation de mise sur le marché européen, mais n’est pas disponible en France. La France métropolitaines est assez peu touchée par la maladie de la dengue. En métropole, la stratégie adoptée pour lutter contre la maladie de la dengue est la lutte antivectorielle, via la démoustication.
En éliminant les moustiques tigre, nous limitons les risques de transmission de la dengue sur le territoire français. Dans les villes où la dengue est détectée, l’ARS procède à deux opérations successives de démoustication, à une semaine d’intervalle. Ce traitement correctif survient après l’apparition de cas de dengue autochtone.
Qista propose une solution préventive, en réduisant la population de moustiques tigre avant que ceux-ci ne puissent transmettre la maladie de dengue. Le principe consiste à installer des bornes anti moustique à proximité des lieux de prolifération. Les moustiques sont attirés par un leurre, spécifique pour chaque espèce, puis aspirés par la machine et capturés dans le filet. Étant connectée, la borne permet la transmission des données de captures de moustiques pour cartographier les évolutions des populations de moustiques. Avec ces données, les autorités locales sont en capacité d’améliorer le ciblage des interventions terrains et de les réaliser au bon moment.
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