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Le Rapport du GIEC sonne l’alarme : le réchauffement climatique très bientôt irréversible

Suite à la parution du dernier rapport du GIEC, toutes les ONG tirent la sonnette d’alarme : la crise climatique s’aggrave à des niveaux jamais vus et de manière irréversible. C’est une alerte rouge pour l’humanité.
Si l’ensemble des pays ne parviennent pas à prendre des décisions politiques ambitieuses et contraignantes afin d’agir dès aujourd’hui pour diminuer ces effets, la catastrophe climatique planétaire qui s’annonce ne pourra plus être évitée.

Un constat alarmant

Le rapport du GIEC dénonce et confirme plusieurs faits :

  • L’impact des activités humaines sur le climat est un fait établi et indiscutable. Elles sont à l’origine d’un réchauffement global de l’atmosphère, des océans et des terres. Les émissions de CO2 liées à cette activité croissante engendrent des dérèglements climatiques et phénomènes météorologiques extrêmes.
  • Le changement climatique est rapide et sans précédent. La planète essuie un réchauffement inédit : les cinq dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, les changements climatiques constatés sur la même période sont inimaginables. La hausse du niveau de la mer est trois fois plus rapide et les calottes glaciaires fondent six fois plus vite.
  • Des conséquences imprévisibles risquent d’être atteintes avec une ampleur et une rapidité imprévisibles : fonte des glaces, hausse des températures et du niveau de la mer, acidification des océans… Si les hausses des émissions de CO2 et des températures ne sont pas enrayées, plusieurs points de basculement (disparitions de la forêt amazonienne et de la calotte glaciaire antarctique) vont avoir lieu et leur accumulation aura des conséquences tragiques.
  • Le maintien de la hausse des températures sous la barre des 1,5°C est peu probable. Le GIEC mentionne dans son rapport, une émission mondiale de CO2 en augmentation et une consommation de notre capital bien plus rapide. Aujourd’hui, la situation est telle que nous ne pouvons plus nous permettre de prendre notre temps. Le temps est justement compté.

Le réchauffement climatique accélère la propagation des maladies vectorielles

Il a également des conséquences directes sur le développement d’espèces invasives et sur la propagation de maladies vectorielles.
Dans son rapport (chapitre 12 p.59), le GIEC aborde également cet aspect sanitaire : les dépassements de la température moyenne quotidienne entraîneront potentiellement une augmentation de la vitesse de multiplication du virus à l’intérieur du moustique, agent pathogène. Ce phénomène a été précédemment mis en avant par Anna-Bella Failloux, entomologiste spécialiste en moustique vecteur, qui note qu’avec une augmentation des températures de 10°C, l’accélération du cycle de certains moustiques et virus dont ils sont porteurs est multiplié par 10.

Avec la montée du niveau de la mer, il n’est pas faux de supposer que le territoire du moustique va considérablement s’agrandir, provoquant une explosion du nombre d’individu et donc de contaminations.

Le dérèglement climatique va également engendrer de manière indirecte, la multiplication des moustiques. Comme après l’ouragan Laura qui a touché la côte à la frontière entre le Texas et la Louisiane (États-Unis) le 28 août 2020. Les moustiques se sont tellement multipliés grâce à l’humidité et aux eaux stagnantes que des nuées d’insectes ravageurs ont décimé bétail, chevaux et cerfs. Tous étaient entièrement couverts de piqûres de moustiques et au total, plus de 400 animaux furent perdus.

Ce n’est pas un cas isolé et la situation ne va pas s’améliorer : selon le Giec, le réchauffement climatique dans les régions sensibles comme l’Atlantique Nord serait responsable de l’augmentation du nombre d’ouragans qui a doublé en 100 ans pour atteindre 85 par an. Quant à la propagation des maladies vectorielles, elle aussi risque de s’accélérer fortement.

Et en France alors ?

En France, l’impact de ces changements se fait déjà ressentir : le territoire du moustique tigre ne cesse de s’étendre et la situation évolue très rapidement. En 2021, ce sont 64 départements qui sont colonisés par cet insecte. Nous sommes aujourd’hui surpris de retrouver le moustique tigre en Alsace !

De plus, la France n’est pas à l’abris des maladies transmises par le moustique. A titre d’exemple, 10 cas autochtones de dengue ont été recensés dans la région PACA en 2020.

Depuis quelques années, des communes françaises s’inquiètent et cherchent à protéger au maximum leurs habitants. Plusieurs villes ont commencé une démoustication propre avec l’installation de plusieurs bornes. Certaines commencent par protéger des quartiers et des zones à risques (zone de passage, jardin public, maison de retraite, école, crèche…), tandis que d’autres communes optent pour une démoustication à grande échelle, comme la ville de Hyères, avec l’installation de plus de 380 bornes anti-moustiques.

Historiquement touchée par une importante problématique de nuisance liée au moustique pendant la période estivale, la ville de Hyères a fait le choix d’agir écologiquement et durablement pour lutter contre le moustique et protéger sa population sur le long terme.

Lire le rapport complet (en anglais)

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